ALIÉNOR D'AQUITAINE
ALIÉNOR
D’AQUITAINE
Extrait de « ile d’Oleron –
Notes d’Histoire locale »
Pages 28 et 29.
(Abbé Victor Belliard )
ALIÉNOR
D’AQUITAINE
Extrait de « ile d’Oleron –
Notes d’Histoire locale »
Pages 28 et 29.
(Abbé Victor Belliard )
Henri II d’Angleterre, Seigneur
d’Oleron , se déchargea de
l’administration de l’île,
à partir de 1169 sur son fils
Richard qui gouverna l’Aquitaine.
Devenu Roi d’Angleterre en 1189, Richard, avant
son départ pour la
troisième Croisade assigne, en 1190
à sa femme Bérangère,
l’île d’Oleron, parmi les terres
destinées à lui constituer son douaire. C’est donc
une preuve qu’au point de vue économique, elle avait une réelle
valeur.
À son retour, il confia la garde du Duché d’Aquitaine
à son neveu, Otton de Brunswick qui fut pour les Oleronnais
un seigneur bienfaisant. Le 29 décembre
1197, il déclara solennellement renoncer,
en faveur de tous les habitants de l’île,
pauvres ou riches, aux « mauvaises
coutumes »pratiquées par ses
prédécesseurs , en fait de mariage,
de tutèle, de succession ab intestat et,
pour l’avenir, à tout emploi de la force
et de la violence.
Aliénor, qui ne se désintéressait pas
d’Oleron, confirma cette charte d’Otton, son petit-fils
et en précisa les termes par une autre, donnée
à Andilly-Les-Marais, en 1199. Il nous paraît intéressant de la
reproduire :
-« Nous concédons et confirmons à tous nos amis et fidèles
hommes d’Oléron et à leurs hoirs, le droit de régler à l’avenir, comme ils
l’entendront et en paix le mariage de leurs filles et veuves, l’union de
leurs enfants mâles, sans opposition de nous et de nos hoirs.
-« Nous leur donnons la permission de vendre et
d’aliéner leurs vins et sel,
ainsi que toute autre
marchandise. Nous leur
donnons le droit de
partager
les biens et possessions par testament , comme ils
voudront ou ainsi que l’ordonneront leurs amis
au cas où, prévenus par
la mort, ils n’auraient pas pu prendre de dispositions
testamentaires.
« Toutes les mauvaises
coutumes qui ont été imposées à
Oleron depuis notre mariage avec Vénérable et Illustre Homme, mon
Seigneur Henri, Roi d’Angleterre, nous les cassons et abolissons à toujours,
voulant et ordonnant que les dits hommes d’Oleron et leurs hoirs gardent et possèdent
les justes et libres coutumes de leurs terres comme leurs ancêtres les ont
tenues sous la domination des nôtres. »
Pour mieux les mettre en état de garder intactes
ces libertés, la reine, par une seconde charte, promulguée au même lieu,
la
même année, en présence des mêmes témoins, annonce
qu’elle a concédé, et qu’elle confirme à tous ses amis,
féaux jurés d’Oleron et à leurs hoirs
la stabilité et perpétuité
inviolable de leur Commune
jurée à Oleron, « afin qu’ils puissent mieux défendre et
conserver plus intégralement
leurs droits ainsi que les nôtres,
en réservant naturellement les droits de la Reine et de ses
hoirs,
les libertés et droits de l’Église »
Elle veut, qu’ils appliquent
toute leur force et le pouvoir
de leur Commune à la défense de leurs libertés, s’il est
nécessaire .
(Coutumier de l’île d’Oleron )
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