dimanche 8 septembre 2013

LE GRAND COUTÂT ...












LE GRAND COUTÂT
                       

                        



Mon ami Raoul Pelletier est un « Grand Coutât » … Si vous n’êtes pas patoisant, ne soyez pas trop rapide dans votre traduction : Un « coutât », c’est bien un couteau … Mais ce n’est pas pour autant que Raoul est un truand … Non, être un « Grand Coutât », c’est tout simplement habiter sur la « Grand’Côte », c’est à dire sur la côte oléronnaise qui est exposée à l’ouest … - «  En face de New-York, dit-on !

Plus particulièrement sont des « Grands Coutâts » les habitants de la partie de cette côte que l’on appelle  la « Côte Sauvage » et qui s’étend de la Cotinière à Chassiron en passant par la Chefmaillère, la Biroire, la Menounière, L’Îleau, (On précise « L’Ileau-la-Grand’Côte » parce qu’il y a un autre village qui porte le même nom, mais il se trouve à côté de St. Georges …). Bien sûr sont aussi des « Grands Coutâts » les habitants de Domino et ceux de Chaucre …

Raoul est un « Grand Coutât ». Il demeure à L’ileau et il est né à Chaucre … « L’ileau-la Grande -Côte. »  Son village est coupé en deux par une route secondaire qui sert de limite entre les deux communes : Celle de Saint-Pierre et celle de Saint-Georges. Tant et si bien qu’il s’est vu récompenser un jour par le maire de Saint-Pierre parce qu’il avait été proclamé vainqueur d’un concours de jardins fleuris organisé par la commune de Saint-Pierre …

- « Mais … dit Raoul … Monsieur le maire, j’habite sur la commune de Saint Georges ! »

Ajoutons pour en terminer avec cette anecdote que le maire de Saint-Pierre se montra grand seigneur et décerna quand même le prix des jardins fleuris de Saint Pierre … à cet habitant de Saint-Georges !

Raoul n’est plus. Il nous a quittés le premier avril 2006, je crois … Je revois le personnage … Car c’était un personnage … Je le revois au temps où il taillait encore ses vignes et vendangeait son raisin. C’était un authentique patoisant … Je crois qu’à la maison, chez lui, on parlait le patois … En tout cas, il fit longtemps, avec « Mimile », le patoisant de Sauzelle et Michel Nadreau, celui de Chaucre … Il fit longtemps le bonheur des auditeurs de « Radio-Oléron », du temps où il y avait une Radio-Oléron.   Combien reste--t-il de patoisants, à l’heure actuelle en Oléron ? Notez que, lorsqu’il me parlait, sa langue maniait le français aussi bien que celle d’un professeur de grammaire aurait pu le faire …

- « Tu vois, me disait-il un jour, alors que je l’avais trouvé au coin d’un pré, dans le bout de l’une de ses vignes … Tu vois, j’étais assis ici, sur un gros caillou … Il n’y a pas beaucoup de gros cailloux en Oléron … Il y avait un vol de pigeons qui était arrivés à tire d’ailes … Ils étaient arrivés en formation serrée comme le poing … Et puis, tout à coup, le poing s’était ouvert, la formation avait éclaté et les pigeons s’étaient abattus … Il y avait de la luzerne en graine … Je regardais, parce que j’avais pensé que c’étaient des palombes … En ces fins de saison, les palombes passent, mais elles ont plutôt l’habitude de s’abattre dans les chênes verts où elles se gavent de glands … Il y avait un pigeon blanc parmi eux ... Ce n’étaient donc pas des pigeons sauvages : Les propriétaires de pigeons veillent à ce qu’il y ait toujours un pigeon blanc dans le vol… Cela évite les confusions et les chasseurs s’abstiennent de tirer … J’étais donc en train d’observer ces pigeons qui piétaient dans la luzerne et puis … Et puis, tout à coup, je me dis :

-               « Raoul, ce gros caillou sur lequel tu es assis … Il est trop gros pour être normal »

… « Je le regarde bien : Il est rougeâtre … Rougeâtre, alors que toutes les roches sont calcaires dans ce pays ! Alors, je me lève, et puis je regarde de plus près : Le caillou est bien rougeâtre : Toute l’apparence d’un caillou de grès … C’est un « étranger » :
Ce caillou a été importé … Il n’est pas de chez nous ! Il est gros comme … Enfin, il est gros, puisque je me suis assis dessus ! Il est enfoncé dans le sol par sa base … Je me baisse, je me mets à genoux … J’y passe la paume de la main … Pas de doute ! … Il y a une rainure sur ce caillou … Une rainure profonde, large de deux doigts, longue de trente centimètres environ … Et puis tout à côté, il y a une autre rainure, aussi large et aussi longue que la première … Peut-être un peu plus profonde … Oh ! Oh ! Je me dis, Ces rainures, elles ne sont pas naturelles : Elles ont été faites de main d’homme, avec un outil ! … Je poursuis mon examen, en essuyant la poussière déposée par les ans et par les vents …

«  Pas de doute : C’est un polissoir ! … Un polissoir tout pareil à ceux qui étaient utilisés pendant la préhistoire, par les hommes, pour affûter et polir les lames de silex qui deviendraient des grattoirs, des bifaces, des couteaux, des pointes de flèches, des coups de poing ! – Ce caillou est un polissoir préhistorique et je me trouve sur le site d’un atelier qui date de l’époque de la pierre polie … Comment ce caillou de grès a-t-il été apporté là ? Il n’y a pas de grès en Oléron »…

« C’est comme ça que j’ai découvert le polissoir qui est maintenant déposé au Musée de Saint-Pierre : On le voit très bien quand on est dans la salle d’exposition : Il est là, dehors … Très visible à travers les vitres des fenêtres … Non loin, on peut voir les outils qui ont été trouvés à l’emplacement du parking de la jardinerie de Saint-Pierre … Les outils qui ont servi à fabriquer des perles de nacre, aux temps de la préhistoire également. »
                                                       


Raoul Pelletier, c’est cela : Un paysan, un paysan de chez nous,
Autrement dit un paysan-marin, ou un marin-paysan, comme on voudra : Il a soigné ses vignes, mais il a aussi pratiqué tous les genres de pêche à pied, pêche au lancer, pêche aux casiers : Bars, homards, crabes … Long, sec, le béret sur la tête, parlant peu mais parlant bien. Curieux de tout, sachant tout, lisant tout, amoureux de son patrimoine … Il note tout, il classe les coupures de journaux. Il lit tout, il écoute tout. De ces gens qui sont des autodidactes nous avons beaucoup à apprendre et tout d’abord, ce sont des mémoires … Des mémoires sur lesquelles nous devrions nous appuyer beaucoup plus souvent pour faire moins de sottises lorsque nous prétendons construire l’avenir,

- « Entre … Il est bientôt midi : On va ajouter une assiette sur la table et tu vas manger avec nous. » … La voilà, la véritable et traditionnelle hospitalité oléronnaise !

« Sais-tu pourquoi nos anciens n’avaient rien construit à l’embouchure du canal de la Perrotine, me disait-il un jour … C’est parce que les terrains sont, à cet endroit, en dessous du niveau de la mer … La mer peut passer là … On y a construit un village, depuis que les ateliers de construction du fort Boyard y ont été installés, mais c’est une erreur, et une erreur qui peut nous coûter cher … Comment a-t-on pu laisser construire autant de maisons, autant de villas  en un endroit pareil ? » 

Xynthia lui donnera raison, hélas ! – Comment n’avoir pas tenu compte des leçons du passé ? Raoul, par la même occasion, m’apprendra que le pont de Boyardville n’a été construit qu’à la fin du XIX eme. siècle : Auparavant, au même endroit, on franchissait le canal au moyen d’un bac manœuvré par un passeur : Il y avait si peu de routes en Oléron ! J’apprendrai également de lui que le canal de la Perrotine ne débouchait pas au même endroit que maintenant … Le canal de la Perrotine débouchait … À la Vieille Perrotine ! Et ce n’est que bien plus tard que l’on fit faire un coude à ce canal, pour qu’il se dirige vers Boyardville.


Le jour où l’on déposa tes cendres dans la tombe familiale, au fond du cimetière de Saint-Pierre, vois-tu, Raoul, j’étais très, très triste : J’avais perdu un ami, j’avais perdu un maître …

-               «  C’est une bibliothèque qui disparaît », ais-je dit à son fils, Jean-Claude, qui avait été mon élève …


C’est encore Raoul Pelletier qui orienta  mes recherches, lorsque je me penchai à mon tour sur l’histoire de l’île d’Oléron … Connaître l’histoire, afin de construire l’avenir ! Raoul, il savait tout faire, discrètement, patiemment , sans en tirer vanité. Adroit de ses mains, il avait construit de superbes maquettes de bateaux, d’après les plans des arsenaux, qu’il avait dénichés aux archives … J’ai dit plus haut qu’il pratiquait la pêche au lancer, j’ajouterai qu’il utilisait pour cela un ingénieux moulinet de sa fabrication créé avec … Les rouages d’un réveil-matin ! Il peignait de charmantes petites aquarelles sur lesquelles on retrouvait toujours son île ... - Il avait été l’un des tout premiers membres de l’association des amis du musée de Saint-Pierre et il avait donné à ce musée des trésors : Maquettes de marais salants et de bateaux … Que sais-je encore ? N’oublions pas de dire Qu’il avait acquis des connaissances en charpenterie navale : Il avait lui-même construit un « couralin » et avait participé à la restauration des deux bateaux traditionnels qui appartenaient à ses deux fils.

Raoul me parlait des relations maritimes d’Oléron à travers les siècles : Je l’entends encore me dire tout ce qu’il savait sur les ports et les abris des côtes oléronnaises … Je m’en souviens très bien : Nous étions chez toi, Raoul … Nous étions chez toi, sous le hangar où tu faisais pousser des chrysanthèmes en expérimentant un système d’arrosage automatique par goutte à goutte … Tu as sorti un papier de je ne sais où … Un papier et un crayon, et tu t’es mis à m’expliquer pourquoi on construisait, à Plaisance et à Foulerot, des épis rocheux perpendiculaires au trait de côte.

« Pourquoi donc perpendiculaires, avais-je demandé … Pourquoi donc perpendiculaires alors qu’il me semblerait plus utile, plus efficace, de construire tout simplement des digues pour renforcer la côte ? »

«  Regarde, m’as-tu répondu en faisant ton petit dessin … Une digue, on en a construit une, à Plaisance, avant la guerre … Une bonne digue en béton … On aurait dit qu’elle allait arrêter la mer pour des siècles et des siècles … On aurait dit que les vagues des grandes marées allaient se casser les dents là-dessus pour toujours … Tu sais ce qu’il en reste, de cette digue ! … Si tu peux en trouver sous le sable de la plage le plus petit morceau … Tu me le montreras ! Il n’en reste rien ! »

D’un trait, tu as dessiné la côte, d’un autre tu as dessiné un épi perpendiculaire à la côte … Puis tu as dessiné un trait encore pour figurer le courant marin, qui descend du Nord vers le Sud , celui qui ensable depuis plus d’un siècle le port de Saint-Denis et celui du Douhet… Ton trait se brisait sur l’épi, le courant formait une vague qui s’enroulait en une volute et … devait laisser retomber sa charge de sable au pied de l’épi de roches. C’est ce que l’on a fait et … La côte a résisté jusqu’à maintenant : La mer, je l’avais vue passer à travers la dune, à Plaisance, et son eau salée était entrée dans la forêt, s’y était étalée, avait brûlé les sols et les arbres … Que c’en était une désolation dans les bois de la Malentreprise !
Eh bien … Quand on a construit des épis perpendiculaires au trait de côte, ça a tenu ! Cela n’a pas tenu partout : à La Gautrelle et à La Nouette, on dépose des roches et des roches, venues d’on ne sait où … Des roches de calcaires dans le cœur desquelles on trouve des fossiles … On y étend des nappes de plastique pour assurer l’étanchéité des ouvrages … Et la mer creuse à l’extrémité des digues ! La mer creuse et contourne les roches … Le courant  ne perd pas sa force … Sans cesse il faut allonger les digues. Mais il faut remarquer qu’elles sont construites le long du trait de côte et non pas en épis comme à Plaisance et Foulerot  … L’Office National des Eaux et Forêts qui a la charge de protéger les côtes oléronnaises veut à tout prix sauvegarder son terrain de camping de la Gautrelle … Il ferait bien de réviser sa stratégie ! Tout cela Raoul, c’est toi qui me l’a expliqué. : La mer, il ne faut pas lutter avec elle, il faut biaiser, trouver un accord avec sa force et son vouloir.

Tu m’as expliqué l’histoire des ports et des abris sur les rivages  d’Oléron. Nous sommes partis de l’exemple du port de La Cotinière, que tu connaissais bien.


L’abri de La Perroche   était utilisé autrefois par les pilotes de la Gironde. C’était le seul abri de la côte ouest. Napoléon y projetait un port : Son  intention était de relier La Perroche à Boyardville par un canal pour éviter aux navires sortant de Rochefort les dangers des pertuis, toujours surveillés par la flotte anglaise …  Quelques ouvrages ont été réalisés, dont une jetée qui n’a guère tenu. C’est un bon abri, mais il est entouré de rochers. À ce site, celui de La Cotinière a été préféré.

Le Port de La Cotinière   C’est une création tardive : Au dix-neuvième, il n’était encore équipé que d’une jetée sommaire : Les barques étaient tirées à terre. Il s’est développé surtout après la seconde guerre mondiale. La jetée a été prolongée et un second bassin a été créé, on parle d’un troisième …Il est devenu le premier port de pêche de la Charente Maritime et l’un des plus importants ports de pêche de France …devant celui de La Rochelle : crevettes roses et grises, crabes, homards, soles, maigres, bars, merlans, raies, sardines … Même au marché de La Rochelle les poissonniers sont fiers d’attirer leurs chalands en affichant la provenance cotinarde  de leur marchandises ! Les équipements portuaires à la Cotinière se sont considérablement développés (la criée en particulier, est devenue ultra moderne et informatisée, mais hélas, en même temps fermée aux touristes spectateurs ). On ne vend plus sur les quais, comme après guerre, les poissons aux particuliers, mais La Cotinière est devenue un pôle d’attraction touristique et commerciale saisonnier incroyablement fréquenté (bars, restaurants, boutiques, galeries d’expositions)… D’où, l’été, des difficultés de circulation., il faut bien le dire.


                                                


C’est la dernière fois que je t’ai vu, Raoul … Nous avions parlé de ça … Je m’en souviens bien : Je t’avais trouvé assis sur un banc, et ta femme était assise à côté de toi. Il faisait beau … Vous preniez le soleil. Ton chien était venu se frotter sur mes jambes …Un teckel à poils rudes, bas sur ses pattes Louis XV … Il y avait longtemps que je ne t’avais pas vu : Qu’est-ce que tu veux ? – Je suis toujours à courir à travers le monde … Mais cette fois-ci, je t’annonçais que je revenais pour de bon … Je m’installais et construisais ma maison à Saint-Georges, pour ma retraite … Sur un signe de ta part, ta femme s’est levée de son banc et elle t’a suivi : Tu nous faisais entrer dans ta maison. Nous nous sommes assis autour de la table, face à l’escalier … Sur la table, il y avait une toile cirée …Au mur, il y avait une aquarelle :

-               « Oui, c’est moi qui l’ai faite », as-tu dit … Elle était jolie.

Et puis tu m’as parlé encore des abris et des ports de l’île d’Oléron.





Les ports de Saint Denis et du Douhet, construits au dix-neuvième siècle pour assurer le chargement du sel et celui du vin, avec, dans le cas de celui du Douhet, creusement d’un canal qui draine toute la zone des marais et se prolonge jusqu’à Saint Georges. Ces deux ports sont, en 1945, remplis de sable de telle manière que l’on a pu écrire que la seule chose que l’on pouvait y faire, c’était des jardins publics ! Ils seront pourtant remis en état et agrandis dans les années soixante ou soixante-dix, en profitant des plans nationaux de développement de la navigation de plaisance.

Le port de Boyardville sera construit au dix-neuvième siècle également, pour les besoins relatifs à l’édification du fort Boyard. Il desservira l’École Nationale des Torpilles. Il est prolongé, lui aussi, par un canal (le canal de La Perrotine desservant les marais de Boyardville, jusqu’aux aux abords de St. Pierre et surtout les quais de la Saurine, près de Sauzelle) Ce pauvre canal est en bien mauvais état également, à la fin de la guerre. Le canal lui-même, voit ses berges, non entretenues, s’effondrer petit à petit. Les Oléronnais ont tout de même gagné, au dix-neuvième, un pont permettant de traverser ce canal, pont qui remplace le bac du passeur.  Un appontement en bois a été construit sur la plage pour l’accostage du bateau de La Rochelle. Des blockhauss ont été édifiés par l’organisation Todt aux environs de Boyard, comme aux environs du Douhet et de Saint- Denis et comme à Vert-Bois, sur la côte Ouest, face au large. Ces blockhauss ont disparu, bousculés ou enfouis par les sables. Le port, lui, bénéficiant d’un bassin à flot a été remis en état pour la plus grande satisfaction des plaisanciers. Dans le canal, quelques chalutiers ont leurs postes d’attache le long des quais et les bateaux des mytiliculteurs dressent vers le ciel les curieuses  mandibules de leurs palans et de leurs grues.


Le port du Château construit aux siècles qui ont vu l’édification  de la citadelle n’existe plus (Il était situé à l’Est, au pied de la citadelle). On a utilisé les fossés mêmes de la citadelle, situés au Sud, c’est à dire du côté où la construction d’une demi-lune avait été tentée, sur des terrains de vase : Une jetée, un sleep. On y accoste en venant du Chapus. C’est là que Victor Hugo débarquera avec Juliette Drouet pour un séjour d’une seule nuit … Le petit train inauguré par Émile Combes le 24 septembre 1904 y aura sa gare de départ pour aller jusqu'à Dolus, St. Pierre, St. Georges et St. Denis, avec un embranchement sur Boyardville. Le port est utilisé par les bateaux de charge et surtout, bientôt se transforme en port ostréicole, au bénéfice des établissements situées entre Le Château et Boyardville  (La Baudissière). Tout récemment, un nouveau bassin est creusé et, après de multiples difficultés, que les leçons de l’histoire auraient pu faire prévoir, il permet d’abriter de nouveau bateaux, de plaisanciers comme d’ostréiculteurs.

                                              


Le port de St. Trojan   Utilisé pour le commerce du sel et celui du vin, situé dans le secteur du bassin de la Seudre … Rare zone d’Oléron où s’exerce le recrutement des marins pour le cabotage et le long cours. Le village ne bénéficiera que tardivement d’un équipement routier, ne sera rattaché que tardivement au réseau du chemin de fer (Pour expédier du bois «  vers le nord de l’île » et accueillir le sart en provenance du Nord (Ducos de La Haille). Ce port assure très tôt une liaison avec La Tremblade. Saint Trojan est le  premier lieu d’implantation du tourisme en Oléron, avant la seconde guerre mondiale et parallèlement au développement balnéaire de Royan (villas de style « royannais »). Les mimosas qui font une bonne part de la célébrité du lieu proviennent de la Côte d’Azur.

Saint Trojan : La forêt de pins et de chênes verts. Plantée au dix-neuvième siècle (À partir de 1819, nous apprend l’Abbé Victor Belliard), sur le modèle répandu par Nicolas Brémontier pour les Landes et la presqu’île d’Arvert … Pour fixer les sables qui avaient envahi le village (et quatre hameaux) qu’il avait fallu déplacer. En même temps on fixait de la même façon les sables de la côte est, entre Boyardville et Plaisance. Plaise au ciel que les terres ainsi fixées le demeurent !

Notons au passage que la commune de Grand-Village n’existait pas, son territoire étant englobé dans celui de Saint-Trojan (La séparation n’aura lieu qu’en 1951). De même, nous pouvons l’indiquer tout de suite, la commune de La Brée-Les-Bains n’a été créée, aux dépens de celle de St. Georges, qu’en 1952.
                                                


Tu avais tout lu, Raoul … Tu savais tout sur le passé de l’île d’Oléron … Tu étais vraiment une mémoire vivante … Les gens comme toi, on devrait les consulter plus souvent, et tenir compte de leur savoir !

Je demandais un renseignement concernant la chronologie de je ne sais plus quels évènements … C’est à ton fils, Jean-Claude que je demandais cela. Il me répond aussitôt :

- « Je vais regarder dans les dossiers de Raoul … Tout est classé, étiqueté … Pas difficile à trouver ! »

Retrouvons nous en cliquant sur le prochain mot écrit en rouge ... Encore des histoires d'Oléron !

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